Planification stratégique

Afin de consolider les acquis en matière de tourisme écologique et de mieux définir le rôle et les missions des différents intervenants dans le secteur de l’écotourisme, le ministère de l’environnement et du développement durable a mis en place une étude concernant « la stratégie de la revalorisation de l’écotourisme en Tunisie », et ce en collaboration avec l’agence de coopération technique allemande.

La première étape de cette étude a abouti à un ensemble de conclusions, parmi lesquelles on notera :

  1. L’existence d’importantes potentialités et paysages naturels pouvant être utilisés dans le secteur de L’écotourisme dans les différentes régions de la Tunisie.
  2. L’existence de plusieurs activités en liaison avec l’écotourisme dans de nombreuses régions tunisiennes.
  3. L’augmentation de la demande en matière de destinations écologiques au niveau national et international.
  4. La nécessité de développer le tourisme écologique en Tunisie, sachant que de nombreux marchés prometteurs s’intéressent au produit touristique tunisien.
  5. La nécessité d’une réforme institutionnelle afin de garantir le développement du secteur.

La deuxième étape a abouti à la proposition d’une stratégie de promotion de l’écotourisme et qui se base surtout sur :

  1. Considérer le tourisme écologique comme une activité touristique à part entière.
  2. Consolider le volet réglementaire et juridique afin d’impulser l’investissement privé.
  3. Développer des mécanismes de financement dans le secteur de l’écotourisme.
  4. Renforcer l’infrastructure et les équipements nécessaires pour faciliter l’installation de promoteurs privés désirant investir dans le secteur de l’écotourisme.
  5. Définir les rôles et les missions des parties concernées selon leurs spécialités.

Afin de mettre en place cette stratégie, la troisième partie de l’étude propose un ensemble d’orientation et d’activités pratiques pouvant être classées selon les thèmes suivants :

  1. Renforcement du secteur de l’écotourisme, surtout en ce qui ce concerne le volet institutionnel et règlementaire.
  2. Une meilleure promotion de l’écotourisme et des possibilités de son développement au niveau régional.
  3. Garantir la qualité du tourisme écologique à travers la mise en place d’un guide méthodologique de certification des projets en question.
  4. Optimisation de l’exploitation des parcs nationaux dans le domaine du tourisme écologique, en tenant compte d’un cahier des charges de l’exploitation par les privés.
  5. Développer des mécanismes de financement adaptés aux programmes et aux projets de développement du tourisme écologique.
  6. Renforcement des capacités des autorités régionales et du secteur privé pour la promotion de l’écotourisme
  7. Intensifier la sensibilisation et la formation des diverses parties concernées.

Dans cette étude, des "circuits" d'écotourisme potentiels, construit autour des aires protégées avec des liens aux riches sites culturels et historiques des zones désertiques. Ont été proposées La vulnérabilité de la biodiversité du désert et des écosystèmes aux pressions anthropiques ne peut être assez soulignée. Donc la création d'un modèle d'écotourisme attirant un faible volume mais des touristes à haute valeur, combiné au développement d’activités écotouristiques pour la population locale, représenterait un ajustement optimal pour le développement durable de ces zones, avec les avantages associés de la préservation de la biodiversité.

Cela suggère que le renforcement des aires protégées en Tunisie à travers les investissements nécessaires en infrastructure et une meilleure gestion, avec la pleine participation des communautés adjacentes, et l’implication du secteur privé, pourrait contribuer de manière significative à l’objectif de préservation de la biodiversité sensible en améliorant les moyens de subsistances dans le désert grâce à l’accroissement des services de maintien de l'écosystème. Une telle approche permettrait également de promouvoir à la fois les pratiques de gestion des terres et des ressources naturelles traditionnelles et novatrices au sein des agro-écosystèmes adjacents, préservant ainsi la capacité d'adaptation des réactions des communautés locales. En outre, la création de régulation et de mécanismes de motivation financière adéquats pour le développement des activités d’écotourisme faciliterait la participation du secteur privé dans la mise en place de projets d'écotourisme et le pilotage d'approches de gestion basées sur la participation communautaire, et créerait des perspectives d’emploi.