Aller au contenu principal
COP28 : La Conférence des ministres africains de l'environnement (CMAE)
Edité par : Webmaster Dernière mise à jour :19-12-2022

Madame Leïla Chikhaoui-Mahdaoui, Ministre de l'environnent a pris part au segment de haut niveau de la Conférence des ministres africains de l'environnement (CMAE) qui s’est tenue le 7 décembre 2023 à Dubaï en marge des travaux de la 28e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).

Lors de la séance d'ouverture, des allocutions ont été prononcées par Mme la Présidente de la CMAE, Ministre de la coopération et de la planification d'Éthiopie, ainsi que par le Ministre de l'économie verte et des changements climatiques de Zambie, la Commissaire de l'Union africaine chargée de l'agriculture, du développement rural, de l'économie bleue et de l'environnement, la Directrice exécutive du PNUE et le représentant de l'économie de la Banque africaine de développement.

Les interventions et discussions ont porté sur les questions prioritaires pour l'Afrique dans le cadre de cette COP, à savoir, le bilan mondial, le renforcement des actions d'adaptation, l'opérationnalisation du fonds sur les pertes et préjudices, la finance climat, la transition juste ainsi que la prise en compte des besoins et circonstances spécifiques de l'Afrique.

Mme la Ministre de l’environnement a pris la parole sur 2 points de la session 1 : Questions clés pour l'Afrique lors des négociations à la COP28 – Groupe des négociateurs africains (GNA), à savoir l’objectif global d’adaptation et le Fonds dédié aux pertes et préjudices.

Elle a salué l’avancement des négociations relatives à l’objectif global d’adaptation et a rappelé l’importance de ce processus au niveau du continent africain. En termes d’adaptation, Mme la Ministre a insisté sur la nécessité de mieux tirer profit des meilleures connaissances scientifiques, des savoirs et savoir-faire locaux et des bonnes pratiques nationales et infranationales. Dans le même ordre d’idée, elle a affirmé que l’identification des domaines clés de vulnérabilité du continent et la définition des indicateurs de suivi doivent permettre d’initier un processus de mise en place des moyens adéquats de mise en œuvre, d’exécution d’actions concrètes et de suivi-évaluation, et ce, grâce à la mise en place d’indicateurs globaux, sectoriels et territoriaux tenant compte des risques et des effets des changements climatiques sur les pays et les communautés les plus vulnérables, sachant qu’il convient d’identifier ces indicateurs dans le cadre du processus de préparation au 7e cycle d’évaluation du GIEC, dont la 1ère réunion d’organisation générale de travail est prévue en janvier 2024.

Concernant le deuxième objectif, Mme la Ministre a salué les Déclarations diffusées à l’ouverture de la COP28, le 1er et le 2 décembre 2023, en vue de prévoir les sommes nécessaires au démarrage et à l’opérationnalisation du Fonds dédié aux pertes et préjudices, dont la création a été décidée lors de la COP27 à Charm El Cheikh (2022). Les arrangements relatifs au financement des pertes et préjudices devraient, selon elle, être « simples et facilement accessibles à tous les pays en développement très vulnérables aux épisodes climatiques extrêmes, fréquents et violents ». Elle a en outre précisé que le financement des pertes et préjudices devrait intégrer les risques climatiques à occurrence lente, à l’instar de la raréfaction des ressources en eau, des épisodes de sécheresse prolongée et de désertification qui touchent l’ensemble du continent.

Mme la Ministre a également rencontré plusieurs de ses homologues africain(e)s en marge de la réunion ministérielle et a évoqué à cette occasion diverses questions d’intérêt commun et des pistes de renforcement de la coopération bilatérale